Samuel Mayol: profession de foi

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Le 7 mai prochain nous choisirons notre prochain président d’université.

J’ai décidé d’être candidat à cette élection.

Plus que jamais ce choix sera crucial.

Les choix qui seront faits par le prochain président influeront sur l’avenir de notre université : NOTRE avenir.

Nous, nous vous proposons de bâtir une université équitable, éthique, impartiale, démocratique, soucieuse d’écologie et surtout ambitieuse à l’intérieur de laquelle nous valoriserons le parcours citoyen, en accompagnant les étudiants tout au long de leur cursus. 

Il faudra valoriser tout aussi bien nos étudiants que nos collègues, les personnels de l’université. Et le faire pour de vrai.

L’Université de demain sera un espace créatif, libre, transparent, participatif.

Elle deviendra un lieu de partage et renouera avec le principe de l’Universalité. Elle encouragera la liberté de tous, et garantira le respect de chacun.

Nous devons reconstruire une université dynamique et porteuse d’espoir, de rêves et de projets. 

Ma vision pour Notre Université ? Une université gérée de façon collégiale et consensuelle. Voilà notre fil conducteur : mon programme !

Nous savons que depuis des années, au rythme des élections, un « camp » s’oppose à un autre. Il faut dépasser cela : si des sensibilités différentes peuvent apparaître au cours des élections, elles ne doivent pas faire l’objet, une fois le vote passé, d’oppositions systématiques au sein des différents conseils. Le seul fait de partager un objectif commun, la réussite de notre université, nous rassemble. C’est notre chance : saisissons-la.

L’autonomie a créé une fracture entre le président et le reste de son université.

Réinventons ensemble collégialité et transparence pour la gestion collective de notre Université, ce bien commun.

Le président ne sera plus propriétaire de son université !

Loyauté et transparence : le président ne gouvernera plus seul de manière autoritaire mais avec l’ensemble de la communauté universitaire par le biais des instances officielles.  

Et si comme disait Churchill non sans humour : 

« La démocratie est le pire des régimes, à l’exception de tous les autres »

J’ai toujours préféré le dialogue à l’affrontement ; ce qui nous rassemble à ce qui nous divise ; la démocratie à la compromission. Rassembler, en un mot, ce sera pour moi innover et être à l’écoute ; accueillir et continuer à faire confiance à tous ceux qui se sont fortement impliqués et qui sont aujourd’hui dépositaires d’une expérience et d’un savoir précieux : ils continueront d’être les garants de la crédibilité acquise auprès de nos partenaires. 

Le temps de la concentration des pouvoirs et de l’opacité des décisions est enfin révolu. 

À partir du 7 mai prochain, voilà ce que le président sera :

  • Il aura de l’ambition pour son université : nous avons les moyens de la réussite. Nous devons aussi en avoir la volonté. Les équipes de notre université réalisent quotidiennement un travail exceptionnel. Le président sera donc ambitieux du destin de son université et intransigeant sur la manière de le voir s’accomplir. 
  • Il fixera le cap notamment stratégique, sans décider de tout et sans autoritarisme. La démocratie universitaire ne sera plus un vain mot. Les composantes et les services centraux seront consultés, et pleinement partie prenante des décisions. Cette politique sera partagée par tous afin de la mettre en œuvre de la plus belle des manières qui soit. Présider une université, ce sera donc refuser que tout procède comme avant d’un seul homme, d’un seul raisonnement. C’en sera fini de cette pratique mortifère. Le risque majeur d’un tel fonctionnement est qu’à terme, ce soit un clan qui gouverne, loin d’une démarche collective. La prise en compte des partenaires sociaux est donc essentielle. Nous devrons reconnaître leur rôle dans la gestion de notre université. Nous ferons participer les personnels de notre université dans les grands débats qui les concernent, au premier rang desquels l’avenir de notre institution.
  • Il favorisera les conditions de travail des étudiants, leur permettra d’accéder à la réussite, mais ne remettra en cause en aucune façon l’autonomie pédagogique des enseignants au sein des composantes. La liberté académique sera respectée et la situation de nos étudiants sera notre priorité. Présider une université, c’est en fait être pour une gestion juste et équitable des situations, sans favoritisme, mais sans faiblesse, en étant systématiquement soucieux du bien-être des personnes concernées. Présider une université, c’est aussi résolument mettre les étudiants au cœur de toutes les décisions à prendre. Ils seront au centre de l’Institution et tout sera mis en place pour leur bien-être et leur réussite.
  • Il sera le garant du bien-être des personnels, de leurs conditions de travail et de leur évolution de carrière. Mais seul il ne peut rien: il doit pouvoir s’appuyer sur les directeurs de composantes et les RAF qui devront traiter avec bienveillance leurs personnels au sein de leurs UFR et leurs instituts en coordination avec lui. Une véritable politique de management alliant bienveillance et respect des agents sera la base d’une politique de ressources humaines où chacun trouvera sa place. Le président d’université sera attentif aux conditions de travail des agents, aux conditions de salaire, et valorisera le travail de chacun. Cette prise de conscience du facteur humain au sein des services et composantes permettra d’éviter toute souffrance au travail. Bien évidemment les syndicats auront leur rôle de veille sur toutes ces questions qui seront débattues au sein du Comité Technique et du Comité d’Hygiène, Sécurité et Conditions de Travail. Mon objectif étant de faire vivre la démocratie au sein de notre université.

Le personnel de notre université n’est pas un problème. Notre personnel est précisément la solution à nos problèmes !

Chacune, chacun, a son histoire, ses racines, son parcours, ses préférences, sa singularité. Mais nous appartenons à la même université, avec ses valeurs, ses principes, sa culture, son histoire, ses statuts et nous aspirons donc au même avenir.

  • Il rassemblera : qu’est-ce que cela veut dire ? Rassembler c’est réconcilier, c’est unir, sans jamais rien perdre de la direction à suivre. C’est écarter la stigmatisation, la division, la suspicion, les oppositions entre agents, ceux qui seraient là depuis toujours, ceux qui seraient là depuis moins longtemps.
  • Il gèrera son université en proposant un budget sincère aux administrateurs, sans négliger le rôle fondamental des directeurs de composantes dans la bonne tenue du budget de l’université. Ils seront donc associés à la création de la première proposition de budget qui aura pour objectif de s’assurer que chaque euro dépensé – en ayant toujours en tête qu’il s’agit de l’argent public – sera en parfaite adéquation avec nos missions : l’enseignement, la recherche et par voie de conséquence les conditions de travail de tous au sein de notre université : étudiants-usagers, personnels BIATSS, EC, Enseignants et Chercheurs. 
    La réalité économique de notre université, c’est que si une stratégie de réduction des coûts a été mise en place sur l’université, à aucun moment une stratégie de développement des fonds propres n’a été coordonnée.

Or, pour équilibrer un budget, il faut certes réduire les coûts mais il faut aussi augmenter les recettes.

Or nous avons une chance formidable : la Formation Continue et l’Apprentissage font partie intégrante des missions de l’université. En tant qu’organisme de formation public, nous sommes donc habilités à collecter l’impôt ! Sur un territoire comme le nôtre, nous devons donc jouer notre rôle pleinement, de façon ordonnée et organisée.

Comme vous, je suis attaché à la mission de service public de l’université.

Certains craignent donc à tort que la récolte de fonds propres soit synonyme de « casse » du service public. Qu’ils se rassurent : il n’y a pas plus grand défenseur du service public que moi. Je suis et ai toujours été contre la privatisation de tous les services publics : France Télécom, les autoroutes, EDF, GDF, ADP, La Poste. A chaque fois qu’il l’a fallu, j’ai été dans la rue pour défendre nos services publics. Je ne laisserai JAMAIS l’entreprise prendre la main sur quelque décision institutionnelle que ce soit.

Nous travaillerons au contraire à accroître notre présence sur le territoire, à augmenter nos fonds propres pour garantir notre indépendance institutionnelle.

L’argent collecté pour accroître nos fonds propres EST de l’argent public : celui de l’impôt. Et c’est parce que nous sommes soucieux de la gestion saine de l’argent public que nous n’oublierons jamais qu’il s’agit de l’argent de l’État dont nous ne sommes en aucun cas propriétaires. C’est la raison pour laquelle tous les marchés seront renégociés, et optimisés.

  • Il organisera enfin les services dans le but de construire une université humaine où la bienveillance sera une priorité. Ah, la bienveillance: le mot peut prêter à sourire mais il est essentiel pour le bien-être au travail. La bienveillance consistera à dépasser le premier constat afin de voir plus loin et juger mieux. Les a priori sont les ennemis d’une gestion humaine, efficace et juste. Nous aurons à cœur de donner envie aux uns et aux autres de s’investir dans leurs missions au service des étudiants et de l’université.

Le temps viendra bientôt où l’ensemble de ces éléments, et bien d’autres encore, seront détaillé dans ce site : chaque chose en son temps. Mais ce qui me semble essentiel avant tout c’est de garder à chaque instant à l’esprit les différentes missions des universités, telles qu’elles sont régies par l’Article L123-3 du code de l’éducation et modifié par la loi n°2013-660 du 22 juillet 2013 – art. 7

Toutes nos décisions doivent converger vers l’ensemble de ces missions :

  1. La formation initiale et continue tout au long de la vie. C’est notre mission première : former et diplômer des étudiants tant en formation initiale qu’en apprentissage (qui jusqu’à la loi de réforme de l’apprentissage était intégrée à la formation initiale), qu’en formation tout au long de la vie. Mener à bien cette mission, selon nous, consiste à œuvrer pleinement au sein de notre territoire. Nous devons être fier de mener une si belle mission : celle d’amener les jeunes, et des moins jeunes, de notre territoire vers la réussite d’études supérieures.
  • La recherche scientifique et technologique, la diffusion et la valorisation de ses résultats au sein de Paris 13 et à l’extérieur. La richesse de l’université contrairement à la majorité des enseignements privés est d’allier enseignement et recherche. Aujourd’hui un effort non négligeable doit être fait sur la recherche au sein de notre université car les budgets recherches ont baissé ces dernières années. Nous devons valoriser nos talents, protéger nos pépites, leur donner les moyens de leurs recherches et de leurs réussites, investir dans des outils favorisant la recherche et communiquer sur tous nos succès et ils sont nombreux tant nous avons de talents.
  • L’orientation, la promotion sociale et l’insertion professionnelle. S’il y a bien un acteur du territoire qui œuvre pour la promotion sociale, c’est notre université vue son implantation au cœur de la Seine-Saint-Denis. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que nous avons un rôle majeur à jouer et surtout que nous sommes attendus pour remplir pleinement cette mission. Nos relations étroites avec les entreprises et les acteurs économique et politiques du territoire permettent à nos étudiants de s’ouvrir sur un monde qu’ils ne connaissent pas. Notre rôle est donc de les accompagner. Nous devons donc poursuivre voire développer cette mission pour être plus que jamais un acteur de la promotion sociale sur le territoire. Le rôle de notre université est, selon moi, d’avoir un rôle d’ascenseur social pour les jeunes de note territoire, ce qui signifie que nous devons être porteurs d’une dynamique sur le territoire. La présence d’une université forte sur ce territoire est importante pour les habitants, pour les acteurs sociaux, pour les acteurs économiques, pour les entreprises, pour les services publics.
  • La diffusion de la culture humaniste en particulier à travers le développement des sciences humaines et sociales, et de la culture scientifique, technique et industrielle. Le mot même « Université » résume à lui seul cette mission de service public que nous devons également accomplir. Par son « universalisme », l’université doit faire état en toute objectivité des différents savoirs, en toute objectivité. Être dans une université pluridisciplinaire comme la nôtre est une chance car les savoirs sont complémentaires les uns des autres. C’est aussi ce qui nous rassemble par nos différences et nos forces communes. 
  • La participation à la construction de l’Espace européen de l’enseignement supérieur et de la recherche. Notre université est bien entendu tournée vers un horizon qui, je l’espère, sera de plus en plus le nôtre : l’Europe. A travers les coopérations européennes comme Erasmus +, les échanges d’étudiants, les stages, les délocalisations de diplômes, les programmes DUETI, ainsi que le TOEIC, les liens avec l’Europe existent déjà en nombre. Outre le fait que cette mission est essentielle pour nous, accentuer la dimension européenne de notre université à tous les niveaux, ne fera que renforcer la réputation de notre université. Nous sommes un acteur local qui agit à l’international.
  • La coopération internationale. Enfin, notre université a déjà su montrer sa capacité à dépasser les frontières de notre continent. Les coopérations internationales existent déjà et doivent être développées. Notre rôle est aussi de permettre à nos étudiants de vivre, s’ils le souhaitent, une expérience internationale riche tant humainement que sur le plan des connaissances académiques 

Nous avons aujourd’hui TOUT pour parvenir à faire de notre université une université humaine, dynamique et ambitieuse. 

Pour ce faire, nous devrons remettre l’humain au cœur des décisions stratégiques de notre université, nous chercherons à développer nos actions et aurons la volonté d’être innovants dans tous les domaines.

Ainsi, en conséquence :

  • Nous mettrons fin au gel des postes qui a si durement touché les composantes et les services.
  • Nous mettrons en place un programme de dé-précarisation des emplois existants. Trop d’agents de notre université ont du mal à boucler les fins de mois.
  • Nous développerons notre université en augmentant nos effectifs étudiants dans certains domaines afin d’être en adéquation totale avec notre territoire d’une part et avec les attentes de la réalité professionnelle d’autre part.
  • Nous aurons une politique ambitieuse dans le domaine de la recherche. Nous avons d’excellents chercheurs au sein de notre université qui n’ont pas aujourd’hui les moyens de valoriser leurs compétences.

Pour financer ce programme :

  • Nous mettrons l’État devant ses responsabilités en renégociant notre dotation, compte tenu de notre situation géographique et du rôle que nous avons sur le territoire. Aujourd’hui notre université souffre d’une injustice totale en termes de dotation. Il faudra y mettre fin. Mais pour y arriver, nous devons avoir un vrai projet d’avenir. Nous aurons l’occasion de présenter le projet d’avenir que nous vous proposerons.
  • Nous développerons massivement les fonds propres pour avoir les moyens de nos ambitions. La récolte de fonds propres n’est pas un objectif en soi mais un des moyens d’atteindre notre objectif d’excellence. Il devient juste utile aujourd’hui de nous donner les moyens de nos ambitions.
  • Nous mettrons en place une véritable politique de rationalisation et de réduction des coûts. Des économies de fonctionnement seront réalisées, les marchés publics dénoncés et renégociés,une centrale d’achat sera créée, la comptabilité analytique sera mise en place et les marchés de sous-traitance seront analysés et peut être dénoncés.

Les futures économies seront donc réalisées sur d’autres postes que la masse salariale. Le bien-être du personnel et des étudiants-usagers sera pris en considération avant toute proposition de décision collégiale.

Le président de l’université en somme devra se préparer à tout et toujours rester vigilant. 

Il poursuivra inlassablement son combat pour le succès de son université, pour le bien-être du personnel, pour la réussite des étudiants.

Il ne se laissera jamais détourner de la démocratie universitaire au service de laquelle il se place : et pour ma part, je suis un optimiste de la volonté. 

Je crois que le meilleur est possible, quun personnel réuni autour dun projet commun construit sa propre histoire. Car ce n’est pas le président qui fait l’Université, c’est l’ensemble de la communauté universitaire !

Je suis convaincu que les personnels attendent aujourd’hui un rassemblement sur l’essentiel.  Et surtout de la part de celui qui les représentera, une considération, un apaisement, un respect, une confiance. 

La confiance est un mot qui ne figure pas dans nos statuts, qui ne coûte rien mais qui peut rapporter beaucoup. Elle commande beaucoup de choses. Elle ne résout rien par elle-même, mais elle autorise tout si on la partage. Et c’est pourquoi je veux redonner confiance à notre université. 

Chers collègues, ayons confiance en l’avenir et en nous-mêmes.

L’Université n’existe qu’à travers nous. 

Nous ne sommes pas le personnel de l’université.

Nous SOMMES l’Université.

Ce n’est pas une institution prisonnière du temps et figée dans les habitudes. C’est un lieu d’expression, d’audace, et de dynamisme.

Pour composer une équipe efficace, toutes les bonnes volontés seront les bienvenues car nécessaires.

Cest donc un appel à la mobilisation de tous que je lance.

N’hésitez surtout pas à me contacter et surtout à me rejoindre pour bâtir une université qui sera un espace de vie où chacun aura sa place et où chaque jour aura du sens.

Être Président dUniversité exige courage et loyauté.

Je m’engage à tout mettre en œuvre pour relever, avec vous, les défis de l’impartialité de l’éthique et de l’excellence, pour l’Université Paris 13.